En 1992 déjà, à l'occasion du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil), la communauté internationale estimait que la ‘Promotion de l'éducation, de la sensibilisation du public et de la formation’ (Chapitre 36 de l'Action 21) était essentielle pour le développement durable.

Ces vingt dernières années, les pionniers se sont impliqués dans ce domaine, généralement sur une base ‘ad hoc’. Des conférences ont été organisées, des cours ont été mis sur pied et des programmes d'études ont été analysés. Aujourd'hui, il semble exister parmi les spécialistes et au sein de diverses institutions un consensus sur la façon d'intégrer le  développement durable’ dans l'enseignement supérieur :

   1. un cours de base pour chaque étudiant dans chaque programme d'études,
   2. analyse et adaptation des cours existants dans les différents programmes, et
   3. pour les étudiants désirant se spécialiser, un master spécifique.

Nous pouvons cependant parler d'un ‘paradoxe temporel’. D'une part, la société reconnaît dans sa majorité l'urgence de relever les défis du développement non durable. Et d'autre part, la réforme des programmes est beaucoup trop lente. Il en résulte que les diplômés ne possèdent pas les connaissances ou les aptitudes nécessaires pour s'engager dans la voie de cette évolution essentielle. En d'autres termes, nous perdons énormément de temps, ce qui pourrait avoir pour conséquence de nous faire perdre cette course.

 
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J'ai apporté ma contribution à cette quête en assurant le cours ‘Écologie’ dans le Département d'Architecture (Institut Henry Van De Velde) de la Artesis Hogeschool Antwerpen (de 1994 à septembre 2003) et en donnant aujourd'hui encore le cours ‘Développement Durable’ à l'Université de Gand (depuis 1998). J'ai également donné des conférences sur les sujets suivants : les modes de production et de consommation durables, les indicateurs, la gestion intégrée des produits, l'analyse du cycle de vie (environnemental et/ou social), l'utilisation durable des ressources naturelles, le changement climatique, le transfert des technologies, la responsabilité sociétale des entreprises, la gestion de chaîne intégrée, la stratégie nationale (belge) de développement durable, l'innovation, les transitions, les cycles politiques, l'architecture institutionnelle, …
 Des centaines d'étudiants ont suivi ces cours, des dizaines d'étudiants ont été accompagnés dans le cadre de la réalisation de leur thèse, de leur mémoire ou de leur maîtrise, … J'ai également participé  constamment à des comités scientifiques, des conseils, des commissions d'experts, etc. en matière de ‘formation en développement durable’. Les contrôles des programmes m'ont également permis de renforcer mon expertise et mon expérience.